Helen « Nellie » Josephine Enright est née à Ottawa le 14 septembre 1882. Elle est la fille de John Enright, ferblantier, et de son épouse Alice. Les cinq enfants de ce couple ont fréquenté le couvent Notre-Dame-du-Sacré-Cœur d’Ottawa, au primaire et
au secondaire. Nellie a quitté Ottawa pour suivre, de 1906 à 1909, les cours de l’école des infirmières de l’Hôpital Royal Victoria, rattaché à l’Université McGill, à Montréal. Après avoir obtenu son diplôme, elle a travaillé au Roosevelt Hospital de
New York à titre d’infirmière-chef, avant de revenir à Montréal en 1912 pour travailler à l’hôpital Royal Victoria.
SERVICE LORS DE LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE
En octobre 1914, deux mois après le déclenchement de la Première Guerre mondiale, Nellie écrivait au secrétaire du Conseil de la milice, s'affirmant « prête à partir n’importe quand ». Plusieurs mois plus tard, elle s’est enrôlée officiellement auprès
de l’hôpital général canadien no 3, dont le personnel était composé d’infirmières et de médecins de son alma mater, l’Université McGill. Le contingent de McGill s’est embarqué pour l’Angleterre le 6 mai 1916.
Tout au long de la guerre, Nellie a souvent été affectée à d’autres postes sanitaires. Elle a été envoyée « plus haut dans la chaîne », au troisième poste d’évaluation sanitaire, canadien pour participer au triage des soldats blessés avant leur envoi
vers les hôpitaux. Elle a également servi à l’hôpital général no 1 d’Étaples, après le bombardement de cette ville en 1918. Une fois la guerre finie, Nellie a reçu le titre de membre associée de l’Ordre de la Croix-Rouge royale pour son attachement
au devoir. Elle a été démobilisée en Grande-Bretagne le 9 mai 1919, retournant au Canada cinq jours plus tard.
Nellie a poursuivi sa formation médicale après la guerre, acquérant des compétences d’anesthésiste. Elle a continué de travailler comme infirmière militaire pendant plusieurs années à Montréal, à la fois à l’hôpital militaire Prince of Wales et à l’hôpital
militaire de Sainte-Anne-de-Bellevue. En 1922, à 40 ans, elle est retournée à l’hôpital Royal Victoria, où elle a passé le reste de sa carrière civile.