R.C. MacGillivray a acquis une réputation d'homme courageux pendant la Première Guerre mondiale. Même si, en tant qu'aumônier, il n'était pas tenu d'aller « en tête » au combat, il l'a fait à plusieurs occasions.
Un homme de son époque a observé l'une de ces scènes. Ronald MacGillivray s'était alors retrouvé, avec bon nombre de ses hommes, dans un cratère d'obus.
« Une batterie de campagne ennemie située à quelques centaines de verges tirait à mire ouverte. Saisissant la gravité de la situation, le père MacGillivray s’est écrié : “Les gars, tant qu’à mourir, faisons-le en combattant!” Il a jailli du cratère et s’est élancé vers la batterie, suivi par ses braves hommes. Ceux-ci ont rapporté qu’il a terrifié les Huns grâce à un cri de guerre sauvage poussé en brandissant sa canne au moment d’atterrir au milieu d’eux. La suite de l’histoire est courte, car tous se seraient levés pour se rendre en criant “Kamerad!”. Les prisonniers ont ensuite été comptés, et on a inscrit ces mots sur les canons : “capturés par le 26e bataillon”. Certains plaisantins ont fait remarquer qu’on aurait dû lire “capturés
par le Service d’aumônerie canadien”.»
Le fait que les Allemands se soient rendus a peut-être été en partie facilité par l’arrivée de chars d’assaut alliés, mais ce n’est vrai qu’en partie; la réputation de MacGillivray fut scellée non par la capitulation de la batterie allemande, mais par
la bravoure et le leadership dont l’homme a fait preuve.