Transcription et traduction de la narration entière d'Helen Arbuthnot.
[DÉBUT : 00:00]
Helen Arbuthnot : Je m'appelle Helen Fitzgerald Arbuthnot. J'ai servi en tant qu'infirmière militaire en Angleterre et en Italie.
H.A. : Lorsque nous sommes arrivées à Alton après notre débarquement en Écosse, nous avons voyagé en train à travers les campagnes jusqu’à Hants, en Angleterre. Nous étions hébergées dans des familles anglaises. J'étais alors contrariée. Je n’aimais
pas me retrouver dans une nouvelle maison et habiter chez des gens que je ne connaissais pas, mais tout s’est finalement bien arrangé.
[Temps : 00:35]
H.A. : Nous travaillions très fort. Nous n’avions aucun temps libre, mais cela en a valu la peine. Un jour, la matrone est arrivée de Londres pour annoncer qu’elle avait besoin d’infirmières en Italie. Elle appela mon nom en premier. Nous nous
sommes rendues à Londres, où l’on nous a remis l’uniforme kaki. Habituellement, nous portions l’uniforme bleu marine, mais, dans la zone de combat, nous devions porter l’uniforme kaki.
[Temps : 01:03]
H.A. : C’était un tout autre monde. L’hôpital était immense. Nous étions à l’hôpital général canadien no 15. À l’extérieur, il y avait d’immenses tentes remplies de patients rentrés du front. Des ballons de barrage survolaient l’hôpital,
les résidences des infirmières et celles des médecins. Les patients venaient tout juste de rentrer du front; ils étaient très malades et la plupart ne s’en sont jamais remis.
[Temps : 01:46]
H.A. : Tous les médecins et les infirmières…étaient très patients et toujours prêts à aider. Nous ne nous sentions jamais seules; peut-être un peu, au début. Je me souviens de mon arrivée en Italie. J’observais les installations et je pensais :
« Mon Dieu! Est-ce que c’est bien vrai? » Et lorsque je visitais les malades – j’étais affectée à la section des patients du Régiment d’infanterie légère canadienne Princesse Patricia -, je voyais qu'ils étaient très malades et avaient besoin d'être
réconfortés…Nous prenions le temps de causer avec eux et de les rassurer que tout s’arrangerait. Mais, pour la plupart, ça ne s’est jamais arrangé ; ils étaient trop malades. C’était vraiment triste à voir. Ils étaient si jeunes; sans doute 18, 19, 20
ans – dans ce groupe d’âge.
[FIN : 02:47]