Transcription et traduction du texte intégral de l'affiche.
DES HOMMES DE VALEUR Ils combattent pour vous
« Lorsqu’il a été vu pour la dernière fois, il rassemblait des mitraillettes Bren et Thompson et préparait une position défensive qui couvrit avec succès la retraite de la plage. » Extrait de la citation accompagnant la Croix de Victoria décernée au lieutenant-colonel Merritt, du South Saskatchewan Regiment, à Dieppe le 19 août 1942; PRODUITE PAR LA COMMISSION D’INFORMATION EN TEMPS DE GUERRE, À OTTAWA; IMPRIMÉE AU CANADA, UE-8; HUBERT ROGERS 43
La citation accompagnant sa Croix de Victoria.
« Pour sa bravoure sans égale et pour ses qualités de chef qui ont su rallier ses hommes alors qu’il commandait son bataillon lors du raid de Dieppe le 19 août 1942. Dès le débarquement, son unité dut traverser un pont à Pourville qui était la cible de
tirs de mitrailleuses, de mortiers et de l’artillerie. Les premiers groupes furent tués en grande partie et le pont devint couvert de corps. Une décision audacieuse s’imposait et le lieutenant-colonel Merritt, tout en brandissant son casque, s’avança
en courant et criant : “Venez! Traversez! Il n’y a rien à craindre ici.” C’est ainsi qu’il mena les survivants d’au moins quatre groupes, chacun à leur tour, de l’autre côté du pont. Après les avoir rapidement regroupés, il les fit avancer. Lorsque retenu
par l’ennemi embusqué dans des bunkers, il organisa des attaques couronnées de succès. Dans un cas, il détruisit lui-même les occupants d’un bunker à l’aide de grenades. Lorsque plusieurs de ses messagers tombèrent au combat, il garda personnellement
contact avec ses hommes postés dans différents endroits stratégiques. Bien que blessé lui-même à deux reprises, le lieutenant-colonel Merritt continua de mener les opérations de son unité d’une façon vigoureuse et déterminée et, alors qu’il planifiait
la retraite, il traqua un tireur embusqué et le tua à bout portant. Ensuite, calmement, il donna des ordres pour le départ et annonça son intention de résister aux attaques et “d’obtenir sa revanche” sur l’ennemi. Lorsqu’il a été vu pour la dernière
fois, il rassemblait des mitraillettes Bren et Thompson et préparait une position défensive qui couvrit avec succès la retraite de la plage. On rapporte que le lieutenant-colonel Merritt est maintenant prisonnier de guerre. On doit grandement le succès
des opérations de son unité et du réembarquement sécuritaire d’une grande partie de ses troupes au courage et à l’audace de ce commandant. »